Quand l’élégance côtoie l’extravagance… kon’nitchiwa Tokyo !

10 au 16 juin et 29 au 30 juin 2017

Nous avons la chance de pourvoir profiter de cette ville pendant neuf jours en tout et ce n’est pas de trop tant elle est tentaculaire et pleine de surprises ! On se dit même au final qu’il y a encore tant à voir qu’un autre voyage est nécessaire. Ici, les distances et les lignes de métro ou de train sont à étudier sérieusement afin d’optimiser les programmes quotidiens au risque de passer beaucoup de temps dans les échangeurs… ce qui fut notre cas les deux premiers jours. Il faut dire que nous étions d’abord logés chez Yuka et Masato, dans un Airbnb situé en bordure de rails  à Hibarigaoka, ce qui nous semblait être la banlieue en y arrivant ! Mais non ! Nous étions toujours à Tokyo. C’est ce qui surprend au départ dans cette ville lorsque l’on sort des sites les plus courus et animés de la ville : il y a beaucoup de quartiers très calmes et résidentiels dans cette cité à tel point qu’on se croirait dans une autre ville. Et c’est à l’image de ce pays, et des impressions que nous avons eues de la culture japonaise : un ensemble de contrastes à tous points de vue. Petit panorama des instantanés de nos impressions nippones….


L’ordre et la discipline des japonais sont bien connus mais en tant que français, cela surprend toujours de voir ces files d’attente bien alignées dans les transports, les commerces ou les administrations. On s’est parfois fait rappeler à l’ordre lorsque nous nous engagions un peu trop sur la chaussée pour traverser avant que le feu ne passe au vert ! Traverser au rouge peut même être verbalisé ! Tout comme fumer dans les rues… On s’est de temps en temps cachés comme des adolescents pour fumer quand nous ne trouvions pas d’espace consacré et que les messages au micro dans les rues rappelaient les sanctions en cas de d’infraction. La philosophie du « Ganbatte » (faire de son mieux) est appliquée à toutes les activités et même le rangement des rayons dans les supermarchés est un vrai plaisir pour les yeux ! Rien ne dépasse, c’est nickel ! Tout comme l’empilement des articles dans votre panier en sortie de caisse ou l’emballage papier des achats dans les boutiques. Les japonais démontrent une telle application dans tout ce qu’ils entreprennent dans la vie courante que cela devient parfois exacerbant ! A côté de cela, on sent du « pétage de plombs » ou comme un besoin évident d’enfreindre les règles que ce soit en voyant toutes les générations, homme et femmes, se défouler dans les salles d’arcade (fumeurs !) sur des jeux complétement dingues ou en observant les accessoires kawai que tous portent comme un twist à leur costume de « salary man », sans parler des bars à thème qu’ils fréquentent servis par des barmaids aux costumes cosplay dans le quartier électrique de Akihabara, ou des karaokés, temples du lâcher prise…. A Ikabukuro, au Sunshine City mall où se trouve le Pokemon Center (passage obligé pour Fantin !), on a vu une foule en délire assister à des battles de jeux, avec chants, cris et bâtons lumineux pour supporter leurs favoris ! Au Robot Bar à Shinjuku, ce sont des chars et des danseurs plus kitchs les uns que les autres qui font le show. A Shibuya, des salles de jeux virtuels avec casques 3D avec ses expériences immersives inédites feraient pâlir de ridicule « La tête dans les nuages » parisienne.

A Tokyo, si on ne voit pas de femmes en kimonos, c’est un vrai plaisir des yeux que d’observer la mode : que ce soient les uniformes des contrôleurs et agents de sécurités portant fièrement la casquette, des chauffeurs de taxi et de bus gantés, des écoliers et écolières en kilts et chaussettes évidemment…. Mais aussi le tout-venant, toujours très élégant, avec une attention particulière à associer harmonieusement  les couleurs pour les plus sages ou exprimer une certaine créativité pour les plus audacieux. Rares sont les tokyoïtes mal fagotés… Le français moyen a beaucoup à apprendre ! Mêmes les armures de la période Edo vus au musée des samouraïs rivalisent d’esthétisme, celui du célébre Nobunaga ODA ayant même servi de modèle à celui de Dark Vador.


Et puis la nature omniprésente dans cette ville aux néons est vraiment surprenante. Pas une maison sans une plante ou un petit jardinet en façade. C’est beau cette végétation qui nous rappelle partout la nécessité de la préserver et la cultiver. Le japonais peut s’extasier devant une fleur (avec des « rôh ») devant le bassin des Iris dans le jardin du sanctuaire Meiji avant de de la prendre en photos et respecte l’ordre naturel de la nature. Le mois de juin étant celui des hortensias dans ce pays, nous en avons vu beaucoup. Dans les cimetières aussi la place de la végétation est importante, comme un symbole du retour à la terre des défunts. Dans le district de Yanaka, il est agréable de déambuler entre les tombes au milieu de cette ville basse épargnée par le temps. Même à l’intérieur des maisons, l’odeur végétale des tatamis (qu’on aime ou pas, personnellement je ne suis pas fan) est source de fierté de nos hôtes, comme chez Yuta à Akawakuro-ku, notre deuxième Airbnb. En parallèle, les quartiers de Shibuya, Shinjuku, Akihabara ou Ikebukuro ne sont que néons et affichages lumineux où la foule donne le tournis et l’ordre naturel est un peu bouleversé. Le monde animal est lui-aussi bien présent dans la ville : les japonais adorent les petits chiens et sont prêts à dépenser sans compter pour eux en costumes (on a même vu des kimonos pour chiens !) mais ils les considèrent plutôt comme des bébés qu’ils transportent dans leurs « dodo pets », des landaus pour chiens qu’ils poussent sans complexe ! Les bars à chat sont désormais « has been », maintenant ce sont les bars à chouettes qui font fureur ici !


Si la Japon est réputé pour son équilibre alimentaire (et c’est vrai que nous nous sommes régalés ici à base de sushis, gozias, ramens, sobas, yakitoris,…), on se demande comment ils maintiennent leur poids de forme dans cette ville tant Tokyo est le fief de la consommation ! Que de centres commerciaux et d’étals partout, démesurés, à outrance… C’est le cas pour la nourriture mais toutes sortes de commerces aussi. Omotesando et Ginza concentrent plus de grands magasins et d’enseignes prestigieuses que nous n’en ayons jamais vus. Tandis que les principales stations de train et de métro proposent des grands magasins alimentaires dignes du Lafayette Gourmets aux voyageurs…. Et il y a des distributeurs de boissons fraîches partout dans les rues…


Nous avons adoré également le design appliqué aux transports ici. Qu’il s’agisse des voitures de playmobils (des petits cubes au nez écrasé), des tourniquets distributeurs automatiques de place de parkings verticaux, les shinkansen que nous avons pris pour quitter la capitale, ou des alertes sonores pour passages piétons, tout est Kawai !

Enfin la propreté est prise au sérieux au Japon : qui n’a pas passé des heures aux toilettes à essayer les différentes options de nettoyage et de séchage au son d’une cascade d’eau pour couvrir les bruits gênants, proposées sur les tableaux de bord difficilement déchiffrables ? On a particulièrement apprécié d’en trouver partout, en parfait état de propreté et accès gratuit dans la ville. Il y a même des savates de toilettes à enfiler dans les cabinets dans les maisons alors même que l’on est déjà obligatoirement déchaussés pour entrer. Dans les bains, on y rentre seulement préalablement décrassés, et pas uniquement dans les Onsens publiques mais dans les habitations également. Encore des leçons à prendre même si cette propreté est presque proche du TOC pour certains.


Bref, toutes ces impressions nous ont à la fois mis un peu chao mais aussi sous le charme de Tokyo.

Airbnb : Glass House à Akawakuro-ku, dans Ueno : 1 chambre quadruple sur tatamis et futons, séparée en deux par des panneaux, dans une maison traditionnelle partagée, bien desservie en transport et à proximité d’un supermarché – 60$/nuit pour 4

Pokemon Center : Sunshine city – Ikebukuro

Robot Bar : 1-7-1 Ikabkicho B2F, Shinjuku – 32000 yens/4 pax

Arashio Sumo Stable : (entrainement de sumos du matin) à voir depuis la rue, à proximité du parc Hamasho, métro Hamasho (il est tagué sur MapsMe)

Taito City Circular Bus : permet de joindre Yanaka à Asakusa en passant par le parc Uneo pour 100 yens

Musée des samouraïs : 3280 yens/4 (visite guidée)

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