1er au 5 avril 2017
Celle qui fut au 19e siècle la plus grande escale portuaire d’Amérique latine pour les chercheurs d’or européens qui partaient chercher fortune en Californie a un peu perdu de sa superbe aujourd’hui. Mais le charme de Valparaiso est toujours intact même si le canal de Panama a marqué le début du déclin économique de la ville. Aujourd’hui principalement destination touristique depuis son classement par l’UNESCO en 2003 et capitale du Street Art, nous avons beaucoup aimé cette petite ville bohème bâtie entre le vieux port et les collines. Il faut de bons mollets pour l’arpenter car c’est un dédale de ruelles et d’escaliers… Les 8 vieux « ascenseurs » ou funiculaires du début 20eme qui sont encore en activité sont souvent les bienvenus. Valparaiso est un véritable musée à ciel ouvert et dévoile quelques trésors sur ses murs dont les propriétaires accordent aux graffeurs le droit de les couvrir de fresques ou graffitis. Certains l’exploitent comme tribune d’expression comme Charki Punk, défenseur du combat des Mapuche contre le gouvernement pour récupérer leurs terres données à des sociétés qui y plantent l’eucalyptus, ou Marceli qui soutient la cause des pêcheurs de Chiloe asphyxiés par l’élevage industriel du saumon. On y voit aussi les œuvres d’étrangers, comme le français Mr Papillon ou l’espagnol Cuelli Mangui. Cuelli Mangui
Nous avons même eu la chance de croiser ce dernier grâce à la visite guidée de la ville Valp’Otop rondement menée par Jonathan, un suisse très enthousiaste qui propose un tour de la ville de plus de 3 heures en français. Une aubaine pour nous car les garçons ont pu grâce à lui s’intéresser à l’histoire économique, politique et culturelle d’une manière à la fois ludique et variée sans traîner les pieds ! Némo est même littéralement tombé sous le charme de « Valpo » et compte bien y revenir un jour. Tandis que Fantin y a laissé une petite empreinte en remettant à Cuelli Mangui un de ses dessins que le graffeur lui avait inspiré…. Et puis c’est grâce à Jonathan que nous avons trouvé une sympathique petite boulangerie française fraîchement ouverte au pied de Bellavista et pu nous offrir croissants, pains au chocolat et bonnes baguettes qui commencent à nous manquer pour notre petit déjeuner dominical. La « Sebastiana », l’une des maisons de Pablo Neruda fut aussi une belle visite, le poète/diplomate/prix Nobel ayant un goût de la décoration très éclectique dans cette villa avec vue imprenable sur le port et la mer. Deux jours n’ont évidemment pas suffit à profiter de tous les attraits de cette cité mais en étant idéalement logés dans un joli petit appartement au pied de Cerro Alegre dans Cerro Carcel, nous avons bien optimisé notre temps et profité pleinement !
Tour de la ville Valp’Otop : RDV chaque jour à 15h au pied du monument central de la place Sotomayor / prix à discrétion
Casa Violeta Limon : Cumming 198, C° Carcel, Valparaiso / 1 appartement 2 chambres SDB / 60 à 72$ la nuit selon le jour de la semaine Casa Violeta Limon /+56 9 76693271
Et nous ne regrettons pas d’avoir écourté ce séjour à Valparaiso pour rejoindre Santiago où nous avons été admirablement accueillis encore une fois par une famille adorable. Marie, Oscar et Gautier, nos anciens voisins d’immeuble parisien nouvellement expatriés au Chili ont en effet été nos hôtes pendant 3 jours alors que pendant plusieurs années voisins d’étage nous ne les côtoyions à peine. Comme quoi il faut parfois s’éloigner pour se rapprocher ! Et c’est sans doute une leçon du voyage que de nous ouvrir les œillères et lever la tête pour se rendre davantage disponible à la rencontre et aux échanges, sans a priori. Maintenant nous regrettons d’être passés à côté d’eux pendant des années alors qu’ils sont vraiment chaleureux, intéressants et sympas ! Mieux vaut tard que jamais… Mais tout de même, j’espère que cela nous servira de leçon pour notre retour en France. Après tout, les découvertes sont souvent à faire tout à côté de nous, inutile de voyager des milliers de kilomètres pour en faire…. C’est un leitmotiv intéressant dans la perspective du retour à Paris quand certains voyageurs évoquent parfois le dur retour à la vie « normale » !
Santiago fut décidément un spot en termes de rencontres, car au-delà de notre famille d’accueil, c’est une famille de voyageurs formidables que nous avons croisé aussi là-bas : les Nimajululo. Une famille de 5 vraiment chouettes, qui fait quasiment le même tour que nous et plus, en 14 mois, mais dans l’autre sens, et croisée brièvement le temps d’un apéro. Avec elle le courant est passé instantanément (cela ne s’explique pas !), les échanges d’expériences auraient pu durer jusqu’au bout de la nuit autour d’un panaché de quelques breuvages qu’ils nous ont offert et que nous espérons bien leur offrir à notre tour lors d’une prochaine rencontre.
Et enfin, Santiago étant apparemment The Place to Be en ce moment, ce fut l’occasion d’y passer un peu de temps avec l’une de nos jeunes cousines et son ami, Apolline et Charles , qui vivaient eux aussi à deux pas de chez nous l’an passé en France, et installés tout récemment pour quelques mois au Chili. Il faut venir ici pour trouver le temps de nous voir !
Bref, vous l’aurez compris, Santiago fut davantage un lieu de rencontres et les visites culturelles ont été limitées à la Place des Armes, le Cerro San Cristobal, les pourtours du marché central et le Barrio Bellavista. Sans oublier un voyage culinaire chilien « du nord au sud » grâce à nos hôtes au restaurant Peumayen, accompagné d’un excellent Bottero Anonimo (cépages Carménère et Cabernet Sauvignon)… Un régal ! Merci les amis….
Famille Nimajululo : www.facebook.com/nimajululo.tourdumonde
Restaurant Peumayen, ancestral food : Providencia, Constitución 136, Santiago
www.peumayenchile.cl
Resautaurant Casa Alma : Bellavista, Antonia Lopez de Bello 191, Santiago
https://www.facebook.com/casa.alma191
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