Virée sauvage dans le centre rouge !

3 au 6 juin 2017

Le mythique centre rouge, l’Outback, est sans doute la région qui nous vient en tête quand on pense à l’Australie. Un territoire immense, grand comme les deux tiers de l’Europe…. Où vit moins de 5% de la population dont une bonne partie des aborigènes. Nous n’avions pas suffisamment de temps pour faire le road-trip depuis la côte mais nous tenions vraiment à visiter cet endroit. Nous n’avons pas été déçus ! Un vrai de cœur pour cette expérience… Un vol Cairns-Alice Springs permet d’y accéder en moins de 3 heures. De là, nous avons pris les rênes de notre 4×4 Landcruiser Camper pour 3 jours de route sur les terres ocres.  Les points de visite les plus connus comme Uluru et Kings Canyon sont reliés par une route bitumée mais il est possible de réduire les distances via des pistes, d’où l’intérêt du 4×4. Après un ravitaillement au supermarché de Alice Springs (indispensable car ensuite il est difficile de trouver quoi que ce soit), nous avons commencé notre virée sauvage dans le centre rouge. C’est surtout le road-trip qui nous a subjugués : des centaines de kilomètres en ligne droite dans un décor de film, entre savane africaine et Colorado, en croisant très peu de véhicules sur les pistes. On se sent vraiment tout petits et perdus au milieu du gigantisme et l’hostilité de ce territoire, mais c’est ça qui est bon justement ! Etre remis à sa juste place par la Nature ! Quelques animaux ont réussi à s’adapter au climat et à cette végétation, tels les brumbys, (chevaux sauvages), dingos, dromadaires, kangourous, rapaces et autres méchants reptiles. Côté climat, l’automne est plutôt frais en comparaison du reste de l’année, mais bien appréciable pour nous : temps bien ensoleillé mais pas trop chaud dans la journée et nuits très fraîches qui descendent en-dessous de zéro. Malgré la demi-heure de décalage horaire en moins avec Cairns (nous ne savions même pas qu’il existait des fuseaux de moins d’une heure !!!), nous ne parvenons pas à atteindre Kings Canyon à 450 km de Alice Springs avant le coucher du soleil le premier après-midi et devons-nous résoudre à trouver un campement sauvage aux abords de la Mereenie Loop road avant la nuit car le premier montage de notre tente nous attend. Pas compliqué en soi mais quand on ne l’a jamais fait, les tentes sur le toit et le côté du véhicule cela ne s’improvise pas.

On s’en sort pas trop mal en moins d’une heure pour notre baptême, pile ce qu’il faut pour sortir les bières et le coca du frigo intégré au 4×4, déplier la table et les chaises et profiter du soleil rougeoyant qui décline. Malgré les réticences de la maman rabat-joie qui veille constamment au respect des règles de sécurité locales, les garçons creusent un trou au milieu des herbes sèches pour y allumer un feu avec le bois mort à disposition trouvé aux alentours. C’est vrai que cela change l’ambiance tout à coup, et que la veillée en famille autour du feu au milieu du désert prend une autre dimension quand Arnaud et Némo racontent leurs histoires. Au moment du coucher, nous sommes bien couverts pour rentrer dans nos gros duvets (les enfants sur le toit et les parents sur la tente au sol) car les températures sont déjà fraiches. La nuit sera courte pour les adultes réveillés par les bruits des animaux qui rôdent un peu trop près de la tente à leur goût et dont on  ne saura jamais ce qu’ils étaient au final ! Peut-être des chevaux au regard des traces à proximité découvertes le lendemain matin. Mais le silence et l’obscurité de la nuit étant propices aux  déambulations de l’esprit, toutes sortes d’animaux sont passées dans nos têtes ! Le lendemain le spectacle du soleil matinal sur la savane est juste incroyable pour notre petit déjeuner avant la séance de remballage du dispositif de campement. Chacun trouve son rôle, une vraie petite équipe ! Seule une poignée de colons s’est aventurée dans ce désert, en chameaux avant 1961 alors qu’il n’y avait pas encore de route, jusqu’à ce que la famille Cotterhill, subjuguée par la beauté de ces espaces s’installe à Stuart Hill et initie le début du tourisme dans ces territoires.

Nous sommes assez proches de Kings Canyon quand nous reprenons la route et parviendrons à enchainer par une petite randonnée dans le parc national Watarrka que l’on compare parfois au Grand Canyon américain, formé il y a 350 millions d’années et composé des anciennes dunes de sable de Mereenie. Les gorges atteignent une profondeur de près de 300 mètres mais nous n’aurons pas le temps de faire la plus grande marche qui permet d’y aller et nous contentons de grimper jusqu’au sommet via la South Wall return walk avec une belle lumière rasante de fin de journée. Seules les mouches entament le plaisir de la marche car elles sont très envahissantes, à vous chatouiller le visage sans cesse, ou bien il faut se résoudre à porter la moustiquaire de tête un peu ridicule pour s’en protéger ! Désormais bien rôdés à l’installation de notre camp, nous trouvons un site de camping sauvage encore plus sympa que la veille, à l’écart de la Luritija road, où nous ferons même griller des mashmallows au feu en guise de dessert. La nuit sera un peu moins fraîche que la précédente mais toujours aussi calme. Avec une distance de 320km entre Kings Canyon et Uluru (Ayers Rock en aborigène), nous parvenons au fameux rocher sacré le troisième jour, suffisamment tôt pour assister au coucher du soleil mais malheureusement pas assez pour pouvoir en faire le tour avant. On trouve donc une place pour assister aux changements de couleur, du brun au violet en passant par une palette d’Oranges, après une visite du centre culturel aborigène. C’est quand même cher payé pour nous, le pass à 25$ par personne, valable certes 3 jours, mais dont ne pourrons pas profiter car notre avion nous attend le lendemain. On profite donc au maximum du sunset comme les dizaines de touristes, parqués dans une zone dédiée, l’apéritif en poche pour les 2 heures de spectacle. C’est beau, c’est vrai… mais un peu frustrant de passer à côté du reste du parc qui a beaucoup d’autres points de vue à offrir. Tant pis !

On ne regrette pas de l’avoir vu quand même. Et la nuit venue, comme tous les touristes, nous devons nous contenter de nous installer au camping de Yulara car impossible de chercher un site sauvage en pleine obscurité ! Le contraste est désarmant avec nos deux nuits précédentes puisque nous devons supporter le ronronnement d’une usine à proximité du terrain où les 4×4 campers comme les nôtres sont installés. Nous sommes vraiment des petits joueurs avec notre modèle Landcruiser. Ici, les australiens ne lésinent pas avec les moyens côté équipement de camping ! Cuisines équipées rétractables, niches tractées pour les chiens, champignons chauffants ou braseros,…. On se contentera de préparer nos pâtes bolognaises le plus rapidement possible sur nos réchauds avant d’avoir trop froid et de vite nous coucher ! Le lendemain c’est près de 500 km que nous devons descendre, sur route asphaltée afin de ne pas perdre trop de temps, et attraper notre avions retour à Alice Springs en fin d’après-midi (où nous retrouverons quand même la casquette de Némo oubliée dans l’avion 4 jours plus tôt !). On regrettera de ne pas avoir prévu plus de temps dans le désert rouge et nous promettons de revenir un jour.

Location de 4×4 Britz : 1000$/5 jours (minimum) incluant table et chaises en option, couchage et draps, assurance et plein d’essence

Entrée du parc National Ulura-Kata Tjuta : 25$/personne (valable 3 jours)

 

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